• -Création d'un Collectif de soutien à l’emploi et à l’activité industrielle

    Le 24 janvier s'est tenue, à l'initiative d'Alain Outreman, Maire Front de Gauche d'Achères, la première réunion du "collectif de soutien à l'emploi et à l'activité industrielle".

    Cette réunion a permis de faire le point sur la situation préoccupante de l'emploi, industriel en particulier, dans notre région.

    Les interventions de nombreux assistants, syndicalistes, militants politiques, associatifs ou citoyens ont permis, à la suite de l'intervention d'Alain Outrema,  un échange riche ponctué d'informations concrètes et argumentées dans les différents secteurs et une mise en perspective des enjeux pour parvenir à maintenir et développer l'emploi dans notre région lourdement affectée.

    Nous joignons un compte rendu de cette réunion qui donnera plus d'informations sur la teneur des débats et les décisions prises.

    Préambule

    Alain Outreman rappelle qu’à travers le courrier qu’il a adressé le 20 décembre 2012, il entendait mobiliser toutes les forces vives des territoires de la vallée de la Seine au nom de la défense de l’outil et de l’emploi industriel. Il est à ce sujet précisé que le département des Yvelines est le plus industrialisé d’Ile-de-France en termes d’emplois, avec près de 100 000 salariés de l’industrie. L’objectif du collectif est de renverser l’idéologie à l’œuvre qui exacerbe les logiques de compétitivité en mettant en concurrence aussi bien les territoires, que les entreprises ou les salariés. L’objectif est aussi de dénoncer en rétablissant la vérité, l’argumentation selon laquelle l’austérité serait la seule solution à même d’extraire les pays de la crise économique actuelle.

     Discussion

    Les personnes présentes se sont exprimées sur la situation de l’outil industriel en France, et ont rejeté unanimement l’idée selon laquelle l’industrie ne représenterait plus l’avenir et ne serait plus indispensable au développement de notre société.

    Les fermetures de sites de production industrielle qui ont eu lieu ces derniers mois et les destructions massives d’emploi qui en découlent, fragilisent des milliers de travailleurs. Ce sont ainsi près de 8000 salariés menacés chez PSA, 7500 départs à la retraite qui ne seront pas remplacés chez Renault, 119 emplois supprimés chez Bonna Sabla, sans parler des emplois détruits suite à la délocalisation en 2008 de Continental etc.

    Avec ces fermetures d’usines et ces licenciements, le droit au travail est bafoué et la précarisation touche de nombreux travailleurs qui sont alors soumis :

    • A une mobilité contrainte pour aller travailler sur des sites éloignés de leur lieu de vie
    • A une précarisation des contrats de travail avec des travailleurs qui subissent des contrats aidés, précaires, exonérés de cotisations patronales qui mettent à mal le système social (retraite, chômage, assurance maladie etc.)
    • A un difficile reclassement pour les plus de 45 ans 
    • A une dégradation des conditions de travail caractérisée par un allongement du temps de travail, une réduction de la durée des pauses, la mise en place du travail le samedi, du travail de nuit, le non-paiement des heures supplémentaires qui sont monétarisées en période d’inactivité pour le salarié etc. Ce sont les salariés qui deviennent la variable d’ajustement.

    Dans un cas comme dans l’autre, la baisse d’activité et de production du groupe est avancée pour justifier ces licenciements, seule mesure à même de sauver l’entreprise. Pour autant, salariés, syndicats et acteurs politiques dénoncent unanimement une logique de justification mensongère.

    • Le coût du travail, prétendument trop élevé en France, sert de prétexte aux industriels pour exiger des baisses de salaires etc. alors que dans l’industrie automobile allemande il est par exemple plus élevé qu’en France
    • C’est en fait la logique financière adoptée par les industriels qui met à  mal l’industrie
      • PSA a versé en 10 ans près de 3 milliards de dividendes aux actionnaires et notamment 450 millions pour la simple année 2011
      • Mittal a versé près de 500 millions de dividendes en 2011 et 600 millions au premier semestre 2012
      • En 2010, les prélèvements financiers (intérêts versés aux banques et dividendes aux actionnaires) s’élevaient à 309 milliards alors que les cotisations sociales patronales représentaient 145 milliards
      • Depuis 1981, la masse salariale a été multipliée par 3,6 alors que les dividendes distribués ont été multipliés par 20
    • Il existe un paradoxe entre le manque criant de main-d’œuvre qualifiée en France, et la fermeture de filières de formation à hautes qualifications pour rendre inéluctable les délocalisations de production
    • La crise du marché de l’automobile en France s’explique aussi par des salaires trop faibles versés aux travailleurs qui ne sont plus en mesure d’acheter les voitures qui sortent de l’usine, ce qui pose la question du pouvoir d’achat et une inadéquation entre les voitures produites par les industriels français et les besoins des populations

     Plan d’actions

    Tous les acteurs mobilisés contre la casse de l’outil industriel et de l’emploi appellent de leurs vœux une réindustrialisation de la France répondant aux besoins humains et sociaux et à la planification économique et écologique. De la même manière, le combat pour le maintien de l’industrie ne peut plus se limiter au rapport de force entre syndicats et patronat. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour accompagner notamment les collectivités territoriales dans un développement local durable répondant aux besoins des populations. La réindustrialisation est une condition de ce développement local.

    Le plan d’actions se résume alors en 4 mots d’ordre :

    • Faire CONNAITRE l’existence de ce collectif et l’ELARGIR :
      • en rédigeant un communiqué de presse commun
      • en interpellant le Ministre Arnaud Montebourg sur la situation de l’industrie
      • en diffusant largement ce compte-rendu
    • DENONCER le fatalisme et la logique mensongère des grands groupes
    • RESISTER en unissant tous les fronts de mobilisation et en associant la population
    • PROPOSER des solutions alternatives pour sortir de la crise

    Il est proposé que la 2ème réunion du collectif se tienne le:

    07 mars à 19h

    Salle SRV – 24 Avenue Paul Raoult 78130 Les Mureaux

    (près de la Gare SNCF – ligne J)


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