On n’en a peu (ou pas ?) entendu parler dans nos médias où règne la loi du « il n’y a pas d’autre solution », en Uruguay (3 500 000 h.) le Frente Amplio (Front large de gauche) a remporté haut la main les élections présidentielles dimanche 30 novembre avec 53,6% des voix. Le nouveau président Tabaré Vasquez (Frente Amplio) succède à José Mugica du Frente amplio également. Les urnes ont donc confirmé l’orientation de gauche prise par le pays depuis 2005.

Cette large victoire populaire salue les avancées des gouvernements de gauche qui se sont succédé.

Les progrès en matière de niveau de vie, le recul spectaculaire de la pauvreté, les politiques de justice fiscale et l'adoption de droits nouveaux pour les travailleurs montrent qu'il est possible de mener une politique de croissance économique fondée sur la redistribution des richesses et la justice sociale.

En 8 ans de gouvernement du Front Large l’Uruguay a enregistré une croissance de 57% !

L’emploi a sensiblement augmenté et permis aux jeunes de moins de 25 ans et aux femmes de trouver un emploi. Le taux de chômage est tombé à 6%, il était de 58% en 2002 !

Fruit du développement de l’emploi, les retraites ont sensiblement progressé en même temps que le nombre de retraités (multiplié par 7).

Le pouvoir d’achat des ménages à augmenté de 50% depuis 2004.

Grâce à une politique des salaires plus équitable les salaires les plus élevés on augmenté moins vite que les plus bas (en 2011 : les 20% les plus hauts, +4,3%, +15% pour les 20% des salaires les plus bas). Le salaire minimum a été multiplié par 3.

En Uruguay, en 2004, les 10% les plus riches gagnaient 17 fois plus que les 10% les plus pauvres, aujourd’hui l’écart s’est réduit à 12 fois.

Dès son arrivée au pouvoir en 2005 la gauche a lancé de grandes initiatives pour résorber les habitats insalubres, et lutter contre la misère. Elle a aussi développé des politiques ambitieuses pour réduire la délinquance en insistant sur la prévention.

Le nouveau gouvernement se fixe désormais comme objectif d’améliorer sensiblement la couverture sociale des uruguayens.

En matière de santé et d’éducation la gauche a dû faire face à la dégradation de ces secteurs. Une nouvelle politique reposant sur la prévention et la création d’un système de santé plus équitable, a été mise en place.

En matière d’éducation, le budget a doublé, les progrès sont également impressionnants :

-augmentation des salaires des enseignants de 50%

-bourses d’études pour 10000 étudiants

-gratuité pour l’éducation élémentaire et augmentation sensible du nombre des lycéens et des étudiants dans le supérieur…

Mais aussi une série de mesures pour lutter contre l’analphabétisme, le décrochage scolaire.

Au moment où les médias nous abreuvent des « souffrances » du patronat français, on s’étonnera de leur silence assourdissant sur ces pays où une politique véritablement de gauche réussit et emporte l’adhésion des électeurs.

Voici une information que les "grands" médias nationaux" ont "oublié" de donner. L'arrestation de Diego Cañamero Valle, porte parole national du Syndicat Andalou des Travailleurs (SAT) donne une image un peu moins favorable des libertés dans cette Espagne "démocratique".

On pourra lire cet appel de l'universitaire Jean Ortiz concernant la détention de ce syndicaliste, démocratie à la mode Partido Popular façon Mariano Rajoy....

"Le 21 octobre 2013, vers 19h, le leader syndical des salariés, des exclus, des paysans, des "sans terre" andalous, a été capturé, comme au temps du franquisme, lors d'un guet-apens tendu par la garde civile, à hauteur de Alcala del Rio, alors qu'il rentrait d'une assemblée syndicale à Burguillos. Le syndicaliste a été transféré comme un malfaiteur à la caserne Montequinto de la garde civile, et sera mis aujourd'hui 22 octobre "à  disposition" du Tribunal n°4 de Utrera, d'une justice de classe, qui le poursuit une nouvelle fois sans doute comme à l'accoutumé pour "occupation illégale de terres"(improductives), opérations de réquisition sociale dans des supermarchés...
Dans une Andalousie où de nombreuses familles ont désormais faim, où la terre est monopolisée par une poignée de grands propriétaires, où le taux de chômage atteint 37% de la population active (57% chez les jeunes), où des milliers de familles sont chassées de leurs logements par l'éclatement de la "bulle spéculative immobilière", où les banques s'empiffrent, les actions du SAT et de son porte parole, victime depuis les années soixante d'une cinquantaine  de procès, de dizaines d'arrestations, d'emprisonnements répétés, d'une véritable chasse à l'homme, sont légitimes. Les pauvres, les chômeurs, les salariés, les précaires, les ouvriers agricoles, exercent pacifiquement avec le SAT leur droit à la légitime défense sociale.
Dans une Espagne saignée par les "recortes"(coupes drastiques) massifs, brutaux, imposés par le FMI, la BCE, la Banque mondiale, , l'Union Européenne...où les délinquants "en col blanc", des dirigeants et élus du néo-franquiste "partido popular", sont impliqués dans d'énormes scandales politico-financiers portant sur des centaines de millions d'euros, et paradent cyniquement en toute liberté, où des membres de  la famille royale ont trempé dans des affaires de corruption, de détournements de fonds publics, en toute impunité, l'arrestation d'un syndicaliste (à l'éthique exemplaire), pionnier de Marinaleda, qui lutte depuis des décennies, corps et âme, pour les libertés, les droits des exploités, la justice sociale, est intolérable. Elle porte atteinte à la démocratie.

Liberté pour notre camarade Diego Cañamero Valle! (voir sur Internet, Youtube, "Diego l'insoumis") de Jean Ortiz et Dominique Gautier) messages de soutien à envoyer à:

marigarci62@hotmail.com

Jean Ortiz, Universitaire, Pau, France

Chokri Belaïd était  une des figures de la Révolution tunisienne. Il s'est toujours opposé à la violence politique et défendait la démocratie et la justice sociale. Son assassinat est un coup porté aux espérances du peuple tunisien qui a renversé le dictateur Ben Ali. Chokri Belaïd était un avocat, leader d’une des organisations de la gauche laïque en Tunisie. Son assassinat fait suite à de nombreuses interventions qu’il a faites contre les injustices sociales, pour le combat social, pour la transformation sociale et politique et contre le système islamiste en place autour du parti Ennahda. La veille de son assassinat, il avait fustigé ce parti islamiste comme vecteur de violence contre les citoyens démocrates. Il est clair que localement, un des enjeux du débat était le conflit entre la gauche laïque et la violence islamiste.  

On a peu entendu parler dans les médias français de la victoire au premier tour des présidentielles, de Rafael Correa en Équateur . C'est une victoire qui doit les déranger, obtenue comme au Venezuela par des votes démocratiques incontestables, elle remet en cause les dicours fatalistes sur une crise contre laquelle il n'y aurait rien à faire. Elle confirme en Amérique Latine les progrès des solutions de la révolution citoyenne qui lutte contre la pauvreté, les grands capitaux, pour l'éducation et l'indépendance politique et économique.

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Lundi 14 janvier Jean Luc Mélenchon était l'invité de France Info. Il exprime ses doutes sur le bien fondé de l'intervention française au Mali et pose quelques questions bienvenues sur cette initiative qui à tout le moins interpelle....