• Quelle est actuellement la réalité du travail le dimanche ?

    Sur 700000 commerces, 22000 sont ouverts légalement avec des dérogations préfectorales et municipales (zones touristiques, périmètres d’usage commercial exceptionnel...). Après ça, il y en a quelques milliers ouverts illégalement.

    L’enjeu du «oui» ou «non» au travail du dimanche dans tout le secteur du commerce concerne 4 millions de salariés concernés avec emplois induits. 5 % des salariés travaillent le dimanche de façon régulière (hôpitaux, feux continus, transports, loisirs, là où c’est indispensable...) et 25% travaillent occasionnellement.

    On dit que plus de 75% des «sondés» seraient favorables à l’ouverture le dimanche, mais 85% des «sondés» disent aussi qu’eux-mêmes ne veulent pas travailler ce jour-là...

    Les salariés de Leroy Merlin et Castorama ont été totalement organisés par leurs patrons: séances de formation avec des communicants sur leur temps de travail, déplacements, transports, jours et repas payés, T-shirts, banderoles, tracts payés.

    Ils habillent cela du mot «volontariat», mais le volontariat n’existe pas en droit du travail. Ce qui caractérise un contrat de travail est un «lien de subordination juridique permanent».

    Aucun salarié de ce pays ne travaille le dimanche par «volontariat», mais parce que le patron le veut. En fait, mettre en avant des salariés qui «veulent» travailler le dimanche, c’est une manipulation complète.

    Gérard Filoche (inspecteur du travail)


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